En cette période de fin de break estival, nous partageons cet appel d’agriculteur·trice·s de la région liégeoise afin de ne pas oublier que la défense des terres agricoles reste un enjeu quotidien. Suite au festival Nourrir Ans où nous avions eu l’occasion de rencontrer l’équipe de la Ferme Verians, Milan Thomas habitant de la commune d’Ans et bénévole CATL vous propose ici son reportage.

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Des champs agricoles risquent de disparaître prochainement à Ans. Si l’administration publique donne officiellement son accord, ils seront complètement métamorphosés. Durant les séances d’information et de consultation organisées par la ville, les critiques ont fusé : les agriculteurs et agricultrices concernés – tout comme les riverains – affirmèrent entièrement leurs désaccords.

À la frontière d’Ans et de Lantin, plusieurs champs sont loués à quatre agriculteurs et agricultrices. Les actuels propriétaires s’avèrent externes à toute activité agricole : la SOWAER (Société Wallonne des Aéroports) et un acteur privé opérant dans le secteur de l’immobilier. Tous deux désirent mettre fin à la location afin d’aménager leurs parcelles respectives.

La SOWAER souhaite ériger ainsi un bois sportif. Pourquoi un tel projet ? Il diminuerait les nuisances sonores et les impacts écologiques qui découlent du trafic aérien. Il faut rappeler que les champs se trouvent en bordure de la ville et que les avions traversent tout le territoire ansois : cet aménagement forestier n’aura pas de réelle répercussion et ne résoudra pas ces deux problèmes.  L’objectif visé n’est autre qu’une « compensation » du trafic aérien. L’acteur privé, quant à lui, souhaite construire un immense parc de panneaux photovoltaïques.

Si les autorités publiques octroient les permis, cet acte aura de lourdes conséquences pour les riverains avec les travaux occasionnés, mais surtout pour les agriculteurs et agricultrices concernés. La dépossession de leurs terres signe non seulement la perte de produits de qualité, mais aussi d’une partie de leurs moyens de subsistance. C’est notamment le cas de Michel de la Ferme Verians où plus de 2/3 de ces terrains disparaîtront. Un véritable désastre.

Merci à Michel d’avoir accordé son temps. N’hésitez pas à le soutenir via son magasin à la Ferme, Rue de l’Abbaye 54, 4432 Ans qui vend ses récoltes (et d’autres produits locaux comme ceux de nos partenaires de la Brasserie Coopérative Liégeoise) en circuit ultra court.

Retrouver-le sur : https://www.facebook.com/fermeverians/