L’oeuf : Le produit One Health du festival Nourrir Liège 2025

par | Mar 24, 2025 | Non classé | 0 commentaires

Le principe selon lequel « une bonne santé passe par une bonne alimentation » est au cœur du festival Nourrir Liège depuis ses débuts. Le lien avéré entre alimentation et santé est un thème central et demeure l’un des axes principaux de l’édition 2025 du festival. Plusieurs activités du programme sont centrées sur l’œuf, un aliment hautement nutritif au cœur de nombreux régimes alimentaires. Accessible financièrement, l’œuf est l’une des protéines les plus populaires.

Les ustensiles de cuisine jouent également un rôle clé dans la préservation de la qualité des aliments. Par exemple, une poêle en inox permet de cuire un œuf sans altérer son goût ni libérer de substances indésirables, contrairement aux revêtements antiadhésifs usés, qui peuvent libérer des particules nocives. Choisir des matériaux de qualité et les utiliser correctement garantit une cuisson optimale et préserve la pureté des ingrédients (lire l’article lié aux poêles sur ce lien).

Selon la réglementation européenne en vigueur, les œufs sont classés de 0 à 3 en fonction des conditions d’élevage des poules :

  • 0 – Bio : Poules élevées en plein air, nourries avec une alimentation bio.
  • 1 – Plein air : Poules ayant accès à l’extérieur.
  • 2 – Au sol : Poules élevées dans un bâtiment, sans accès à l’extérieur.
  • 3 – Cage : Poules élevées en cage, avec un espace très restreint.

Les conditions dans lesquelles les poules sont élevées jouent un rôle crucial dans la qualité des œufs. Un œuf de catégorie 0 provient de poules vivant dans des conditions optimales : alimentation biologique et accès à l’extérieur. Grâce à des contrôles de qualité rigoureux et à des méthodes d’élevage plus respectueuses du bien-être animal, les élevages bio de petite taille respectent les critères imposés par les autorités, garantissant ainsi des œufs qui répondent particulièrement aux principes du One Health. En revanche, les œufs de catégorie 2 ou 3 proviennent de poules nourries avec une alimentation moins riche et souvent confinées, produisant des œufs en grande quantité pour satisfaire la demande du marché, sans les mêmes garanties en termes de qualité de vie pour les animaux et pouvant être l’objet de contamination bactérienne. Les cas de salmonelle se développant plus rapidement dans les élevages industriels de par la densité des animaux et des difficultés de gestion d’hygiène qui en découle.

De plus, afin de limiter la propagation des parasites, particulièrement fréquents dans les élevages intensifs, des produits phytosanitaires et insecticides sont couramment utilisés. Or, ces substances ne sont pas sans risques : elles peuvent nuire à la santé animale et, par contamination, affecter également la santé humaine en se retrouvant dans notre alimentation.

En 2017, l’Europe a été secouée par un vaste scandale alimentaire : des millions d’œufs ont été contaminés au fipronil, un insecticide interdit dans la production alimentaire. Employé illégalement pour traiter les poules pondeuses contre les parasites en Belgique et aux Pays-Bas, ce produit s’est infiltré dans la chaîne alimentaire, entraînant un rappel massif d’œufs et de produits dérivés dans plusieurs pays. Cette affaire a mis en lumière les dangers liés à l’utilisation de substances interdites et le manque de contrôle sur certaines pratiques industrielles.

Parallèlement, à Anvers en 2018, la contamination des poules a aussi été une source de préoccupations. En raison des polluants industriels, notamment les PFAS issus des usines 3M, des produits chimiques se sont retrouvés dans les sols et l’eau, affectant les animaux d’élevage, y compris les poules. Ces substances ont été absorbées par les animaux, contaminant ainsi leurs œufs et, indirectement, notre alimentation. Cette pollution a conduit à des alertes sanitaires concernant la consommation de produits issus des zones proches des sites industriels contaminés.

La grippe aviaire constitue également une préoccupation majeure pour l’industrie de l’œuf. En 2013, la surexploitation des volailles et leur circulation en Chine ont provoqué une recrudescence des cas de grippe aviaire, entraînant plus de 1500 infections zoonotiques (formes de la grippe aviaire qui affectent l’être humain). Cette situation a bien illustré le lien étroit entre la santé humaine et la santé animale. Plus récemment, l’épidémie de grippe aviaire a fait son retour, affectant de nombreux élevages à travers le monde et renforçant l’importance d’une gestion responsable des filières de production. En effet, les modes de production et de consommation ont un impact direct sur le bien-être de l’environnement, des animaux et des humains. La situation actuelle souligne encore davantage la nécessité de prendre en compte ces facteurs dans les pratiques agricoles pour préserver la santé publique et animale, tout en limitant les risques sanitaires globaux.

Il existe d’autres modes de production qui respectent davantage la poule et l’environnement. À titre d’exemple, les poulaillers mobiles représentent une solution idéale pour l’élevage des poules tout en préservant la qualité du sol. Faciles à déplacer, ces structures offrent aux volailles un accès à une herbe fraîche et variée, ce qui réduit les risques de maladies et améliore leur bien-être. L’accès aux vers de terre et autres petits invertébrés enrichi leur alimentation, augmentant la valeur nutritionnelle des œufs. On obtient ainsi des produits plus riches en acides gras oméga-3, bénéfiques pour la santé humaine, en vitamines (A et E) et en minéraux (zinc et fer). Ce système permet également une fertilisation naturelle du sol, réduisant ainsi la dépendance aux engrais chimiques. Pratique et écologique, le poulailler mobile s’impose comme une alternative durable pour les éleveurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

Ainsi, l’œuf est un aliment qui de part sa production et consommation illustre bon nombre de problématiques liées aux questionnements environnementaux et alimentaires. Cette année, le festival Nourrir Liège met à l’honneur l’œuf, vous invite à manger des œufs bio locaux, et propose de nombreuses activités à ce sujet :

  • L’oeuf au coeur de la Torta Pasqualina, le 11 avril à partir de 9h30[1]
  • De l’oeuf à la fleur en passant par la graine, le 12 avril à partir de 9h30[2]
  • La visite du poulailler Coquettes aux Prés, le 12 avril à partir de 14h[3]
  • Les oeufs au brunch, le 13 avril à partir de 10h[4]
  • Lunch rapide avec des oeufs, le 14 avril à partir de 11h[5]
  • Une semaine, un oeuf : des plats à découvrir, du 14 au 18 avril à partir de 12h[6]
  • L’atelier Mimosa, le 16 avril à partir de 13h30[7]
  • La fête de l’oeuf à Jacadi, le 18 avril à partir de 17h30[8]
  • Brunch gourmand de pâques et chasse aux oeufs, le 20 avril à partir de 11h[9]

Merci à Laura Leston, stagiaire CATL,  pour la rédaction de cet article.


[1] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/loeuf-au-coeur-de-la-torta-pasqualina/

[2] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/de-loeuf-a-la-fleur-en-passant-par-la-graine/

[3] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/visite-poulallier-coquettes-aux-pres/

[4] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/les-oeufs-au-brunch/

[5] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/lunch-rapide-avec-des-oeufs/

[6] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/une-semaine-un-oeuf-des-plats-a-decouvrir/

[7] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/latelier-mimosa/

[8] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/la-fete-de-loeuf-a-jacadi/

[9] Plus d’informations sur : https://nourrir-humanite.org/event/brunch-gourmand-de-paques-chasse-aux-oeufs/

Written by Elisabeth Gruie

Related Posts

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *