Evolution des habitudes de consommation
L’engouement pour les circuits courts alimentaires constaté au début de la crise sanitaire s’est rapidement démenti. D’une part, l’alimentation semble être la variable d’ajustement du budget des ménages, et d’autre part, les comportements de consommation alimentaire semblent avoir muté de manière complexe.
La pérennité des circuits alimentaires de proximité nécessite une compréhension aussi fine que possible des mécanismes à l’œuvre pour soutenir l’adaptation des acteurs de la production, de la transformation et de la distribution à cette nouvelle donne.
Le groupe de travail mise en place au sein du CPA avait un double objectif :
- comprendre l’évolution des habitudes de consommation des clients fréquentant les circuits-courts en allant à leur rencontre ;
- émettre, sur base de ces enquêtes, des recommandations à l’ensemble des épiceries présentes sur le territoire afin qu’elles puissent s’en emparer et le cas échéant, adapter en partie leur proposition de valeur.
Porté par des épiceries et des citoyen·e·s, le groupe de travail a décidé de corédiger une enquête quantitative en ligne qui serait complétée dans un deuxième temps par des entretiens plus qualitatifs et en présentiel.
Cette enquête avait pour but de mieux comprendre les habitudes de consommation des clients qui fréquentent ou non les épiceries fournissant majoritairement des produits locaux et/ou bio (elles ont été désignées, pour les besoins de l’enquête, par épiceries bio et/ou locales).
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Afin de mieux saisir les spécificités des consommateurs, les répondants ont été répartis dans trois groupes différents :
- les « clients » qui font tout ou une partie de leurs courses alimentaires dans ces épiceries
- les « anciens clients » qui avaient pour habitude de faire tout ou une partie de leurs courses alimentaires dans ces épiceries mais qui aujourd’hui, ne les fréquentent plus
- les personnes qui n’ont jamais fréquenté ces commerces, dénommé les « non clients ».
Ce questionnaire, adressé aux clients qui font tout ou en partie leurs courses dans une des 24 communes de l’Arrondissement de Liège Métropole, a récolté 1421 réponses !
L’analyse des résultats de cette enquête est toujours en cours. Les résultats seront communiqués prochainement.
Également en cours, l’étude qualitative, menée avec le soutien de l’ULiège (Gembloux Agro-Bio Tech), qui a pour objectif de préciser les zones d’ombre grâce à des entretiens individuels et un focus group. L’objectif étant de permettre d’éclairer les motivations profondes des consommateur·rices, les contraintes structurelles à la fréquentation des épiceries bio et/ou locales mais également de faire émerger des potentiels leviers d’actions qui permettraient, in fine, d’augmenter le nombre de clients et leur fidélisation.
Lors d’une soirée de restitution des résultats auprès des épiceries, couplé à un travail de priorisation des enjeux auxquels elles font face, de nombreuses épiceries ont entamé un travail sur leur logistique avec l’appui de Logistics in Wallonia. D’autres thématiques prioritaires avaient été pointées comme la nécessité de travailler sur une communication commune ou la mise en place de groupement d’employeur permettant la mutualisation de main d’œuvre. Les maitres mots de cette soirée : l’envie et la nécessité de travailler davantage ensemble, de faire réseau !
Une nouvelle thématique prioritaire pour le CPA ?
